jeudi 13 novembre 2008

MJS - SAHEL ACTE DE FONDATION

Charte des valeurs

À une heure où la bataille des valeurs est au centre de nos combats contre une société dominée par l’autoritarisme, le capitalisme corrompu , le conservatisme et l’obscurantisme, qui aujourd’hui plus que jamais portent en eux la négation de l’homme. Il est important de réaffirmer les principes qui fondent notre action. Nous, jeunes socialistes, affirmons que le progrès est possible et nécessaire : nous nous engageons à faire preuve d’audace réformiste pour une république autre libre, juste et moderne.

La démocratie jusqu’au bout.

La démocratie est la fin et le moyen de la transformation sociale. Elle garantit l’égalité entre les citoyens dans les choix politiques. Elle est le seul moyen de permettre au peuple de décider librement de son destin collectif. Le débat démocratique est le seul moyen de dégager l’intérêt général : nous ne croyons pas en l’action d’une avant-garde éclairée, mais plutôt en la conviction et en la confrontation des opinions. La démocratie ne s’arrête pas au droit de vote, mais doit se manifester dans toutes les sphères de la vie économique et sociale : à l’intérieur des entreprises, des écoles et des Universités. Si notre engagement politique est notre façon de faire vivre la démocratie dans la jeunesse, nous considérons que les associations, les syndicats, les mutuelles et les instances participatives sont nécessaires à la vitalité de la démocratie.

Nous proclamons notre attachement à la République, la forme institutionnelle qui permet de vivre nos valeurs et les lier de manière cohérente. La République seule peut permettre à une société disloquée par l’autoritarisme et l’obscurantisme de répondre au défi du vivre ensemble par à sa promesse d’égalité, d’intégration de tous, et d’effectivité des droits. Notre ambition est la République sociale.

L’Egalité, un combat identitaire pour la justice sociale Pour nous, tous les êtres humains sont égaux en dignité par delà leurs différences. Des droits sont attachés à tous les hommes et toutes les femmes du fait de leur appartenance à l’Humanité. C’est le sens de notre engagement féministe et de notre lutte contre tous le racisme et les discriminations. Nous rejetons donc toute société de classe et affirmons que tous les Hommes et les Femmes ont le même droit à vivre dignement, à avoir accès à la vie économique, sociale et culturelle. Parce que l’égalité n’est qu’un vain mot sans égalisation des conditions de vie, nous revendiquons une juste répartition des richesses, du travail, du savoir, de l’information et du pouvoir de décision. Parce que nous croyons en l’égale dignité des hommes et des femmes, nous refusons l’aliénation et l’exploitation. Le socialisme est le combat pour la justice parvenant ainsi à concilier la liberté et l’égalité.

Pour l’émancipation : la Liberté comme idéal

En effet, pour nous socialistes, liberté et égalité sont intimement liées car il n’y a pas d’égalité véritable sans liberté et pas de liberté véritable sans égalité. La liberté, ça n’est pas la liberté d’exploiter, ça n’est pas la liberté du fort de disposer à sa guise des faibles, c’est la possibilité de faire ses propres choix dans le respect de la liberté des autres. Le mouvement socialiste a pour finalité l’émancipation de chaque être humain. Il faut libérer les hommes et les femmes du poids de l’autoritarisme et de l’obscurantisme. Les conditions de l’émancipation et donc de l’autonomie de chacun quel que soit son niveau social ou son âge doivent être garanti.

La Laïcité comme combat pour le vivre ensemble et la liberté

Ce combat se traduit par notre attachement à la liberté de conscience et plus particulièrement au principe de la laïcité, principe de séparation des religions et de l’Etat mais aussi affirmation que la religion ne peut guider la vie collective des Hommes et des Femmes, que la ou les religions sont du domaine privé. Elle est la condition nécessaire du vivre ensemble.

Solidarité et fraternité.

Refuser que les inégalités d’origines se figent en inégalités de destin La solidarité est au cœur de l’engagement socialiste. Notre histoire est celle des combats pour créer des mécanismes de solidarité dans la société entre territoires, entre groupes sociaux et entre générations. Le système de retraite, l’assurance chômage et l’assurance maladie en sont les meilleurs exemples. Le socialisme est la recherche d’équilibre permanent favorable à l’intérêt général. Le développement durable, l’économie de marché socialiste sont pour nous au fondement même de tout projet socialiste. Le désordre dans lequel notre planète évolue doit être violemment contré par une politique soucieuse de mettre en place des équilibres écologiques, sociaux et économiques durables.

Cette solidarité est l’expression de notre rapport aux autres : la fraternité. C’est cette fraternité qui fait que nous nous reconnaissons dans chaque être humain quelle que soit leur origine sociale, culturelle, géographique. Parce que notre bonheur dépend intimement de celui des autres, notre combat pour le socialisme ne pourra prendre fin tant qu’un de nous connaîtra, l’autoritarisme, la souffrance ou l’exploitation.

Internationalisme : le socialisme est un combat universaliste

Les socialistes sont unis dans leur vision d’une société mondiale pacifique et démocratique, alliant la liberté, la justice et la solidarité. Dans un monde où chaque continent est désormais dépendant des autres, nous considérons que la planète doit être l’échelle pour nos combats et qu’il est de notre responsabilité de participer au combat des jeunes socialistes des autres pays pour un monde juste et pacifié. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. Les causes économiques et sociales fondamentales des conflits internationaux doivent être supprimées grâce à l’instauration de la justice à l’échelle de la planète et à la création de nouvelles institutions capables d’imposer une régulation internationale des conflits armés et économiques. Notre ambition est l’avènement d’un monde juste et  pacifié sans frontières.

Un horizon et une méthode.

L’horizon de notre action est la réalisation du socialisme démocratique et donc à l’émergence d’une société dans laquelle les Hommes décident librement et de manière démocratique de leur avenir. Nous nous battons pour que chacun puisse faire des choix de vie de façon autonome et que la vie de chacun soit marquée par le progrès. Pour nous, le progrès n’a de sens que s’il est collectif et durable. Nous nous battons pour une alternative à la société bloquée, pour que les choix ne soient pas pris en fonction de l’égoïsme et la corruption mais fondés sur l’intérêt général et commun issu du débat démocratique. Nous voulons convaincre plus qu’imposer aux Hommes leur Liberté. Parce qu’il ne peut y avoir de socialisme sans démocratie, il ne saurait exister de véritable démocratie sans socialisme. Nous voulons une société où l’égalité ne reste pas qu’une affaire de droit mais devienne une réalité. La réforme est donc notre méthode d’action, la liberté et la justice sociale nos idéaux. Nous voulons briser une à une les chaînes que le l’autoritarisme forge sans cesse.

Le socialisme démocratique c’est donc avant tout la défense de ce ceux qui n’ont pas libre ou qui sont exploités, non contre les autres mais dans l’intérêt de tous et du vivre ensemble. Assumer ce combat, c’est assumer et organiser le rapport de force nécessaire aux progrès social, assumer d’être le relais politique des aspirations du mouvement social.

Tous ces principes sont indissociables et dépendant les uns des autres, ils font pour nous, le socialisme. C’est au nom du respect de chacun d’eux, sans les hiérarchiser, que les socialistes peuvent construire une pensée cohérente du monde. Jaurès disait : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ». Notre république est en crise. Les socialistes doivent y apporter une réponse en assumant ces valeurs et principes. Ce sont nos valeurs qui ont fait et feront la crédibilité des socialistes du XXIe siècle.

Mouvement de jeunes socialistes – Sahel Tunisie 20/10/2008

NOS REPERS POLITIQUE

La Troisième voie 
Tony Blair & Gerhard Schröder


Introduction


Les sociaux-démocrates sont au pouvoir presque dans tous les pays de l'Union Européenne. Si la social-démocratie a retrouvé une nouvelle adhésion populaire, c'est parce qu'elle a engagé un renouvellement de ses idées et de son programme, dans le respect de ses valeurs originelles. C'est aussi parce qu'elle a su s'engager non seulement pour la justice sociale, mais également pour le dynamisme économique et pour la libération de la créativité et de l'innovation.

La marque de cette nouvelle approche, c'est le " nouveau centre " en Allemagne et la " troisième voie " au Royaume-Uni. D'autres appellations ont cours ailleurs en Europe, mais au-delà des différences culturelles, institutionnelles ou de langue, c'est partout la même motivation. La plupart des gens ont abandonné depuis longtemps la représentation du monde inspirée du dogme de la droite et de la gauche. Et c'est à ces gens-là que les sociaux-démocrates doivent s'adresser.


Honnêteté et justice sociale, liberté et égalité des chances, solidarité et esprit de responsabilité envers autrui ces valeurs sont intangibles et la social-démocratie n'en fera jamais le sacrifice. Mais les rendre opérantes dans le monde contemporain nécessite des politiques publiques réalistes et tournées vers l'avenir, capables de relever les défis du 21ème siècle. La modernisation, c'est l'adaptation aux conditions nouvelles de notre époque, ce n'est pas la simple réaction aux sondages d'opinion.

De la même manière, nos politiques publiques doivent être conçues dans un nouveau cadre économique, adapté aux réalités d'aujourd'hui, avec une règle d'or : le gouvernement doit tout faire pour soutenir les entreprises et ne jamais croire qu'il puisse s'y substituer. Le rôle essentiel des marchés doit être complété et amélioré par l'action publique, mais non pas entravé par elle. Nous sommes pour une économie de marché, mais pas pour une société de marché.

Nous partageons un destin commun dans l'Union Européenne. Nous faisons face aux mêmes défis : développer l'emploi et la prospérité, offrir à chacun les conditions de son épanouissement personnel, combattre l'exclusion sociale et la pauvreté, réconcilier le progrès technique et le développement durable, s'affronter aux dangers communs qui menacent la cohésion sociale (la criminalité, le trafic de drogues), et enfin faire de l'Europe une force politique pour le bien dans le monde.

Nous avons besoin de renforcer nos politiques publiques en confrontant nos expériences en Angleterre et en Allemagne, mais aussi avec les autres gouvernements de gauche en Europe et dans le monde. Nous avons à apprendre les uns des autres et évaluer nos résultats grâce aux bonnes pratiques et aux expériences menées dans d'autres pays. Avec cet appel, nous invitons les autres gouvernements sociaux-démocrates d'Europe, qui partagent nos ambitions réformatrices, à nous rejoindre dans cette entreprise.


I - Ce que nous retirons de nos expériences passées

Nos deux pays peuvent être fiers de leur parcours jusqu'à aujourd'hui. Cependant, nous devons trouver des réponses réalistes et viables face aux nouveaux défis de nos deux sociétés et de nos deux économies. Cela exige à la fois fidélité à nos valeurs et volonté de changer nos approches et nos moyens d'action traditionnels. Dans le passé :

• l'enjeu de la justice sociale était parfois confondu avec le mot d'ordre de l'égalité des revenus. La conséquence en était le peu d'attention portée à la récompense personnelle dans l'effort et dans la responsabilité ; on risquait aussi d'associer dans les esprits " social-démocratie " avec " conformité et médiocrité " au lieu d'incarner la créativité, la diversité et la performance. Le coût du travail était alourdi par des charges toujours plus élevées.

• Les outils pour avancer vers une plus grande justice sociale se sont identifiés avec toujours plus de dépenses publiques, sans souci de leurs finalités ou de l'impact des impôts sur la compétitivité, l'emploi et le niveau de la vie des personnes. Disposer de services publics corrects est une vraie préoccupation pour les sociaux-démocrates, mais cela ne peut se mesurer à la seule aune de la dépense publique. La vraie évaluation passe par un examen attentif de la dépense, de ses modalités concrètes et du bénéfice réel pour la population ainsi capable de se prendre en charge par elle-même.

• La croyance selon laquelle l'État devrait s'attaquer à tous les défauts ou lacunes du marché a trop souvent conduit à une extension démesurée des missions de l'administration et à une bureaucratie croissante. L'équilibre entre les actions individuelles et l'action collective a été rompu. Des valeurs importantes pour les citoyens - la construction autonome de soi, le succès personnel, l'esprit d'entreprise, la responsabilité individuelle et le sentiment d'appartenance à une communauté - furent trop souvent subordonnées aux garanties sociales universelles.

• Trop souvent, les droits furent élevés au-dessus des obligations, mais on ne peut pas se débarrasser de ses responsabilités, envers soi-même, sa famille, son voisinage ou l'ensemble de la société, sur l'État et s'en remettre à lui seul. Si on oublie le principe d'obligation mutuelle, c'est le sentiment d'appartenance collectif qui s'affaiblit, ce sont ses responsabilités envers ses proches ou ses voisins qui disparaissent, c'est la délinquance ou le vandalisme qui augmentent, et c'est tout notre appareil légal qui ne peut plus suivre.

• La capacité des gouvernements à régler avec précision leur économie nationale, afin de favoriser la croissance et l'emploi, a été exagérée. L'importance des entreprises et des acteurs économiques dans la création de richesses a été sous-évaluée. En fait, on a exagéré les faiblesses du marché et sous-estimé ses qualités.


II - De nouveaux programmes pour des réalités différentes

Nos idées ne devraient jamais devenir un carcan idéologique pour nous, gens de gauche.
Les politiques publiques du " Nouveau centre " et de la " Troisième voie " abordent toutes les préoccupations des gens qui vivent et font face aux changements rapides de nos sociétés, à la fois ceux qui s'en sortent et ceux qui ne suivent plus. Dans ce monde en émergence, les citoyens veulent des responsables politiques qui abordent les problèmes sans préjugés idéologiques mais attachés à des valeurs essentielles, et qui recherchent [honnêtement] des solutions concrètes grâce à des politiques publiques pragmatiques et durables. Les électeurs, de qui on attend initiative et adaptabilité dans leur vie de tous les jours, ont la même exigence vis-à-vis de leurs gouvernements et de leurs responsables politiques.

• Dans un monde où la mondialisation et les transformations techniques s'imposent de plus en plus vite, nous avons besoin de créer les conditions les meilleures pour la prospérité et l'adaptation des entreprises existantes, comme pour la création et le développement de nouvelles entreprises.

• Les nouvelles techniques modifient en profondeur le travail humain et internationalisent l'organisation de la production. D'un côté, elles tendent à déqualifier et rendre obsolètes de nombreuses entreprises, et de l'autre, elles permettent la création de nouvelles entreprises et donnent leur chance à de nouveaux entrepreneurs. La tâche la plus importante, c'est d'investir dans le capital humain : rendre les personnes et les entreprises adaptées à une nouvelle économie basée sur le savoir.

• Occuper le même emploi toute sa vie n'est plus concevable. Les sociaux-démocrates doivent marier les demandes croissantes en faveur de la flexibilité et les exigences sociales en faveur de conditions de vie normales ; ils doivent aider les familles à suivre le changement et redonner leur chance à tous ceux qui n'arrivent pas à suivre le rythme.

• Nous avons devant nous un défi de plus en plus fort qui consiste à réconcilier le progrès technique nécessaire à la société avec la préservation de l'environnement pour les futures générations. Nous devons marier la responsabilité en matière d'environnement avec une approche économique moderne. Dans le domaine de la protection de l'environnement, les techniques les plus modernes sont les plus économes en énergies et en matériaux ; elles ouvrent la voie pour de nouveaux marchés et permettent la création de nouveaux emplois.

• Le poids de la dépense publique sur le P.I.B. a atteint les limites de l'acceptable. L'inertie du budget de l'État nous oblige à une réforme radicale de l'ensemble du secteur public afin d'assurer la valeur de la monnaie. Le secteur public doit être au service du citoyen : nous n'hésitons pas à promouvoir les concepts d'efficacité, de compétition et de haute performance.

• Les systèmes de sécurité sociale ont besoin d'être rénovés pour tenir compte des transformations sociales : augmentation de l'espérance de vie, nouvelles structures familiales, nouveaux rôles des femmes. Les sociaux-démocrates doivent trouver les moyens de combattre efficacement les problèmes croissants de la délinquance, de la surconsommation de drogues, de la désaffiliation sociale. Nous avons à montrer l'exemple dans la reconnaissance de droits égaux pour les hommes et les femmes.

• La criminalité est une question politique essentielle pour les sociaux-démocrates d'aujourd'hui. Nous considérons que la sûreté dans les rues est un droit essentiel. Mener des politiques publiques en faveur de la ville vivable permet de stimuler le sentiment d'appartenance à la communauté, de créer de nouveaux emplois de proximité, de sécuriser les quartiers d'habitation.

• La précarité demeure une préoccupation centrale, surtout lorsqu'elle atteint des familles avec enfant(s). Il faut mettre en place des mesures à l'intention de ceux qui sont le plus menacés par la marginalisation et l'exclusion sociale.

Tout ceci exige de moderniser notre manière de gouverner :

• l'Etat ne doit pas ramer, mais tenir le gouvernail : juste ce qu'il faut de contrôle, tel est le défi. Les solutions doivent toujours être rattachées aux problèmes.

• dans le secteur public, la bureaucratie doit être réduite à tous les niveaux ; des objectifs de résultats concrets doivent être formulés ; la qualité des services publics évalués en permanence, et les dysfonctionnements éradiqués.

• les sociaux-démocrates modernistes abordent les problèmes à la bonne échelle : certains d'entre eux ne peuvent l'être qu'au niveau européen ; d'autres comme les récentes crises financières nécessitent une coopération internationale très large. Mais, en règle générale, la compétence devrait être décentralisée à l'échelon le plus bas possible.

• Pour le plein succès des nouvelles politiques publiques, il faut promouvoir une mentalité de gagnant et un nouvel esprit d'entreprise à tous les niveaux de la société. Cela requiert :

• une main-d'œuvre compétente et bien formée, qui soit désireuse de prendre de nouvelles responsabilités ;

• un système de sécurité sociale qui donne une nouvelle chance, tout en encourageant l'esprit d'initiative, la créativité et l'envie de relever de nouveaux défis ;

• un climat favorable aux entrepreneurs, à leur indépendance et à leur esprit d'initiative. Il faut faire en sorte que la création et la survie des petites entreprises soient facilitées ;

• nous voulons une société qui met à l'honneur ses chefs d'entreprise, comme elle le fait pour les artistes et les footballeurs, et qui revalorise la créativité dans tous les domaines de la vie.

Nos pays ont des modes de régulation et de négociation différents, entre l'Etat, les entreprises, les syndicats et les groupes sociaux. Cependant, nous partageons la conviction que les conflits traditionnels du travail doivent être surmontés. Par dessus tout, cela signifie qu'il faut renouer des liens entre l'esprit de communauté et la solidarité, le partenariat et le dialogue entre tous les groupes sociaux. Cela signifie aussi qu'il faut adopter un nouveau consensus sur le changement et les réformes. Nous voulons que tous les groupes sociaux partagent notre engagement réciproque exprimé par cette Déclaration.

Immédiatement après sa prise de fonction, le gouvernement social-démocrate allemand a réuni autour d'une même table les représentants du monde politique, du patronat, des syndicats de salariés afin de forger une Alliance pour l'Emploi, la Formation et la Compétitivité des entreprises.

• nous voulons voir s'engager un partenariat réel entre les salariés et les employeurs pour le partage des fruits de la croissance ;

• nous soutenons les syndicats qui protègent les droits des salariés contre les comportements arbitraires et qui coopèrent avec les employeurs pour conduire les changements nécessaires et pour favoriser la prospérité durable.

En Europe, dans le cadre du Pacte Européen pour l'emploi, nous nous efforcerons de poursuivre un dialogue fructueux avec les partenaires sociaux qui soutiennent les changements économiques indispensables, sans chercher à les entraver.


III- Une nouvelle politique de l'offre pour la Gauche

Ce qui attend désormais l'Europe, c'est de relever le défi d'une économie en voie de mondialisation tout en préservant la cohésion sociale, dans un contexte d'incertitude réelle et ressentie. La diminution du chômage et la croissance des offres d'emploi sont les meilleures garanties d'une société mieux soudée.

Ces vingt dernières années du laissez-faire (en français dans le texte) néo-libéral sont dépassées. Pour autant, il n'est pas question de revenir aux vieilles recettes des années 1970 mêlant déficit public et interventionnisme de l'Etat. Une telle approche ne serait plus judicieuse, aujourd'hui.

Nos économies nationales et nos relations avec le reste du monde ont connu de profonds changements. Il nous faut ré-évaluer nos idées classiques et promouvoir de nouveaux concepts à la lumière de ces nouvelles réalités.

Dans de nombreux pays européens, le chômage est beaucoup trop élevé, et pour une part importante, il s'agit d'un chômage structurel. Pour relever ce défi, les sociaux-démocrates européens doivent, tous ensemble, reformuler et mettre en oeuvre une nouvelle politique de l'offre pour la Gauche.

Notre ambition est de moderniser l'Etat-providence, pas de le démanteler : se lancer dans de nouvelles voies favorisant la solidarité et la responsabilité, cela ne veut pas dire de se baser sur le seul intérêt personnel des agents économiques.

Les principaux éléments de cette nouvelle approche sont les suivants :

Un cadre solide pour une économie de marché compétitive

La libre compétition entre les agents de production et le libre-échange sont essentiels pour stimuler productivité et croissance. Pour cette raison, il est nécessaire de se doter d'un cadre qui permette aux forces du marché de fonctionner convenablement : cela est essentiel pour la croissance économique et c'est une condition préalable à une politique efficace en faveur de l'emploi.
L'UE doit continuer à agir en faveur de la libéralisation du commerce international ; elle doit contribuer à la réussite complète du marché unique en renforçant un cadre économique propice à la croissance de la productivité.

Une politique fiscale en faveur d'une croissance durable

Dans le passé, les sociaux-démocrates étaient accusés d'être favorables aux impôts élevés, particulièrement à l'encontre des entreprises. Les sociaux-démocrates modernistes admettent que, dans des circonstances particulières, la réforme fiscale et la réduction des impôts peuvent contribuer à la réussite des politiques sociales.

Par exemple, les réductions d'impôts sur les entreprises augmentent la profitabilité de ces dernières et renforcent les incitations à investir. Des investissements plus élevés favorisent l'activité économique et accroissent le potentiel productif. Cela contribue à créer un cercle vertueux de croissance, elle-même favorable aux rentrées fiscales et aux cotisations sociales.

Les impôts sur les entreprises devraient être simplifiés et leurs taux diminués, comme cela l'a été par les Travaillistes modernistes (New Labour) au Royaume-Uni et comme cela est envisagé par le gouvernement fédéral d'Allemagne.

Pour garantir le niveau de vie des salariés et pour améliorer la [qualité] du système fiscal, les impôts supportés par les familles et les salariés devraient être allégés, à l'instar du de la loi de réduction des impôts en Allemagne ou de la création de très bas taux d'imposition pour l'impôt sur le revenu et le crédit d'impôt pour les familles modestes en Grande-Bretagne.

La propension des entreprises – en particulier les PME – à investir devrait être renforcée par des réformes sur les impôts sur les entreprises (en Allemagne et en Grande-Bretagne) et la réforme des travaillistes relatives aux plus-values.

Surtout, les taxes sur le travail manuel et les entreprises de main-d'œuvre devraient être réduites. Cette diminution d'impôts devrait être compensée par des éco-taxes, par exemple. L'Allemagne, la Grande-Bretagne et d'autres pays européens gouvernés par des sociaux-démocrates seront en pointe pour montrer la voie dans ce domaine.

Au niveau européen, la politique fiscale devrait mener un combat incessant et rude contre les pratiques déloyales et l'évasion fiscale. Cela nécessite une coopération renforcée et non pas une uniformisation des règles. Nous ne soutiendrons pas des mesures conduisant à l'alourdissement des impôts, à un affaiblissement de la compétitivité européenne et à des risques de pertes d'emploi.

Politiques de l'offre et de la demande sont indissociables
et non pas alternatives


Dans le passé, les sociaux-démocrates ont souvent donné l'impression que leurs objectifs de croissance et de lutte contre le chômage seraient assurés par la seule action publique sur la demande. Les sociaux-démocrates modernistes reconnaissent que des réformes fiscales et des baisses d'impôts peuvent contribuer grandement à réaliser leurs objectifs en matière sociale.

Aujourd'hui, la plupart des décisions publiques ont un double impact, à la fois sur l'offre et sur la demande.

• les programmes réussis de retour à l'emploi augmentent le niveau de vie de ceux qui étaient chômeurs en même temps qu'ils accroissent la main-d'œuvre disponible pour les employeurs.

• Les politiques économiques modernes visent à augmenter les revenus des salariés, après impôt, tout en diminuant le coût du travail pour les entreprises. La réduction des coûts non salariaux, grâce à une réforme de la sécurité sociale et à des systèmes fiscaux et de cotisations favorables à l'emploi, est donc tout à fait importante.

• L'ambition de la politique social-démocrate est de dépasser la contradiction apparente entre " politique de l'offre " et " politique de la demande " pour parvenir à une alliance fructueuse entre la flexibilité (d'un point de vue micro-économique) et la stabilité à l'échelle macro-économique.

Pour parvenir à une croissance plus forte et à un plus grand nombre d'emplois, les économies contemporaines doivent être adaptables : les marchés flexibles sont une juste ambition pour la social-démocratie moderniste.

La politique macro-économique garde une légitimité essentielle : elle établit les conditions d'une croissance durable pour éviter l'alternance de surchauffe et de dépression. Mais les sociaux-démocrates doivent reconnaître que cela ne suffit pas à stimuler la croissance et à multiplier les emplois. La politique des taux d'intérêt ou la politique fiscale n'entraîneront pas automatiquement la croissance des investissements et de l'emploi, à moins que l'économie soit assez adaptable pour y répondre. Si nous voulons que l'économie européenne soit plus dynamique, il nous faut aussi la rendre plus flexible.

• les entreprises doivent avoir suffisamment de marges de manœuvre pour agir et pour profiter des occasions qui se présentent : elles ne doivent pas être entravées par trop de règles.

• Les marchés du travail, du capital et des biens doivent tous être flexibles : il n'est pas possible de s'accommoder de rigidité dans un secteur de l'économie et d'ouverture et de dynamisme dans un autre secteur.

L'adaptabilité et la flexibilité sont des avantages de plus en plus rentables
Dans une économie basée sur la connaissance

Nos économies sont dans une phase de transition – d'un système industriel à un économie des services et du savoir – transition dont les sociaux-démocrates doivent saisir la chance pour notre réussite économique. Nous avons là l'occasion de rattraper les Etats-Unis : nous pourrons ainsi procurer des emplois à des millions d'Européens, leur permettre d'acquérir de nouveaux savoir-faire, dynamiser leur vie professionnelle, créer et développer de nouvelles activités. En bref, l'occasion se présente à nous qui permettra aux Européens de réaliser leurs espoirs d'une vie meilleure.

Mais les sociaux-démocrates doivent reconnaître que les données de base de la réussite économique ont changé. Les services ne peuvent se stocker : leurs clients doivent pouvoir les utiliser quand ils ont en besoin, à tout moment de la journée, en dehors des heures normales de travail. La révolution de l'information, particulièrement le potentiel énorme du commerce électronique, risque de modifier profondément notre manière de consommer, de communiquer, d'apprendre ou de se reposer. Les rigidités de tous ordres et la sur-réglementation entravent la pleine réussite de cette économie du savoir. Elles ont pour conséquence de réduire le potentiel d'innovation qui favorise la croissance et crée l'emploi. Nous devons être toujours plus souples, pas le contraire.

Un gouvernement actif, aux missions renouvelées,
a un rôle essentiel à jouer dans le développement économique

Les sociaux-démocrates modernistes ne sont pas des néo-libéraux adeptes du laissez-faire. La souplesse des marchés doit être associée à un Etat actif dont les missions auront été redéfinies. Nos priorités doivent être l'investissement dans le capital humain et social.

Pour parvenir au plein emploi durable, les salariés doivent accepter les variations de la demande. Nos économies souffrent d'un trop grand fossé entre les emplois qualifiés à pourvoir (par exemple dans le secteur de l'information et de la communication) et l'existence d'une main-d'œuvre suffisamment qualifiée.

L'éducation ne doit plus être une chance unique : l'éducation et la formation tout au long de la vie sont la principale garantie dans notre monde contemporain. En conséquence, les gouvernements ont une responsabilité majeure pour mettre en place un système éducatif permettant à chacun de renforcer sa qualification et de parvenir à son maximum. Ce doit être la première priorité des sociaux-démocrates aujourd'hui.

• Il faut relever les niveaux dans toutes les classes ainsi que toutes les capacités des élèves. Il faut se colleter aux difficultés rencontrées en lecture ou en calcul, sinon l'on condamne les personnes sans expérience au bas salaire, à la précarité et au chômage.

• Nous voulons que chaque jeune ait la possibilité d'avoir sa place dans le monde du travail grâce à une formation professionnelle qualifiée. Avec l'ensemble des partenaires (chefs d'entreprise, syndicats,...), nous devons nous assurer que l'offre en matière d'éducation et de formation corresponde aux besoins du marché local du travail. En Allemagne, les responsables politiques encouragent cette démarche grâce à un plan d'action en faveur de l'emploi et de la formation ; ce dernier permettra à 100 000 jeunes de trouver un poste ou un stage ou bien d'acquérir une qualification. En Grande Bretagne, ce sont 95 000 jeunes qui ont pu trouver du travail avec le programme public pour l'emploi.

• La formation continue est à repenser et à améliorer afin de faciliter ultérieurement l'adaptabilité et l'employabilité. Les gouvernements doivent inciter les salariés à épargner afin d'assumer le coût de la formation toute au long de la vie. Les gouvernements doivent aussi élargir l'accès à l'enseignement à distance.

• Il faut faire en sorte que la formation occupe un rôle significatif dans notre politique publique pour l'emploi en direction des chômeurs.

Un système éducatif moderne et efficace, accordant une large place aux disciplines scientifiques, distingue une économie créatrice d'emplois. Les fonds publics doivent être orientés vers toutes les activités favorables à la croissance et aux changements structurels.

Les sociaux-démocrates modernistes devraient être les champions des PME

Le développement des PME prospères doit devenir la priorité absolue pour les sociaux-démocrates modernistes. C'est là que réside le plus gros potentiel de croissance et de création d'emplois dans la société future basée sur la connaissance.

Des actifs de toutes conditions sociales sont désireux de devenir chef d'entreprise qu'il s'agisse de travailleurs indépendants, récents ou de longue date, d'avocats, d'informaticiens, de médecins, d'artisans, de consultants en entreprise ou de professionnels de la culture et du sport.
Il faut libérer l'esprit d'initiative, encourager les prises de risque, favoriser la création de nouveaux produits ou concepts, alléger les charges sur ces créateurs d'entreprise, ouvrir les marchés en abolissant les frontières

Les marchés financiers européens devraient être simplifiés et leur accès plus aisé aux entreprises de croissance. Cela est essentiel pour les entreprises à hautes technologies, vis-à-vis de leurs concurrentes nord-américaines : ensemble, nous sommes décidés à y travailler.

Il faut faciliter la création d'entreprise individuelle et la croissance des jeunes entreprises, grâce aux allégements des démarches administratives, à l'exonération de certaines règles pour les toutes petites entreprises, et à un accès plus aisé au marché financier. Ces très petites entreprises doivent pouvoir embaucher des cadres et des ingénieurs : cela sera possible par une diminution des coûts non salariaux et des obligations sociales.

Il faut encore renforcer les liens entre entreprise et science, en incitant les chercheurs à devenir entrepreneurs et en créant des " pépinières d'entreprises de hautes technologies ".

Des finances publiques saines, fierté des sociaux-démocrates

Dans le passé, les sociaux-démocrates ont trop souvent été associés au "plus d'État" et au "plus de dépenses publiques", au profit de l'emploi et la croissance. Nous n'excluons pas que les déficits publics permettent de contrebalancer une conjoncture déprimée. Ni même que l'emprunt pour financer des investissements publics, dans le respect des règles keynésiennes, puisse renforcer l'offre dans nos économies.

Malgré tout, il ne faut pas croire que les déficits publics puissent surmonter les faiblesses structurelles de nos économies, préjudiciables à la croissance et à l'emploi. Les sociaux-démocrates doivent également s'élever contre un niveau excessif de la dette publique. Un endettement croissant est une charge intolérable pour les générations à venir. Il entraînerait des effets pervers en matière de redistribution. Surtout, l'argent consacré au service de la Dette ne serait plus disponible pour les autres priorités de l'Etat : éducation, formation, infrastructures de transports.

Dans la perspective d'une politique de gauche de l'offre, il est essentiel que le haut niveau d'emprunt public se réduise progressivement.

IV - Une politique dynamique de l'emploi, menée par la gauche

L'État doit devenir un agent dynamique dans la lutte pour l'emploi et non pas seulement l'ambulance passive devant les accidents de la vie économique.

L'exclusion du monde du travail - pour les jeunes ou pour les chômeurs de longue durée - entraîne deux conséquences très dommageables : une déqualification profonde qui empêche d'être compétitif sur le marché de l'emploi ; mais aussi des difficultés personnelles et sociales, dans tous les domaines, qui rendent plus difficile l'insertion dans la vie sociale.

Si un système de solidarité en arrive à bloquer l'accès au monde du travail, pour les moins qualifiés, il doit être réformé.

Les sociaux-démocrates veulent transformer la bouée de sauvetage des droits sociaux en un tremplin pour la responsabilité individuelle.

Dans nos sociétés modernes, l'idéal de justice sociale ne doit pas se limiter aux versements de minima sociaux. Notre objectif est bien plutôt l'égalité des chances, indépendamment de la race, du sexe ou du handicap, pour combattre l'exclusion sociale et garantir l'égalité entre les hommes et les femmes.

La population réclame à juste titre des services publics de qualité et la solidarité pour les démunis, mais aussi plus d'égards pour tous ceux qui financent cela par leur travail et leurs impôts. C'est pourquoi la politique sociale doit accroître l'égalité des chances, encourager l'autonomie et la responsabilité individuelle.

C'est dans cet esprit que les gouvernants allemands ont entrepris la réforme du système de santé et d'assurance vieillesse, en tenant compte de l'allongement de la vie et des différentes formes d'emploi au long de la vie, et en respectant le principe de solidarité. En Grande-Bretagne, la même philosophie inspire l'introduction des fonds de pensions dans le régime des retraites et la réforme des allocations pour invalidité.

Les périodes de chômage, dans une économie où il n'existe plus d'emploi à vie, doivent être l'occasion de renforcer ses qualifications et d'entretenir son développement personnel. Le travail à temps partiel et les bas salaires valent mieux que le chômage parce qu'ils sont une passerelle vers des emplois stables et mieux payés.

Les programmes publics d'emplois et de formation pour les chômeurs sont une priorité des sociaux-démocrates - Mais on peut attendre, en retour, de chaque chômeur qu'il se saisisse de cette chance offerte.

Cependant, donner une meilleure qualification et des savoir-faire n'est pas suffisant. La fiscalité et le système d'allocations ne doivent pas dissuader les chômeurs d'accepter un emploi. C'est pourquoi nous devons engager la réforme de ces deux systèmes, élément essentielle de notre programme dynamique en faveur de l'emploi :

• Nous devons maintenir le niveau de vie des travailleurs et de leurs familles. La plus grande part de leur revenu doit rester disponible pour eux.

• Nous devons encourager les employeurs à proposer des "emplois de démarrage", en réduisant les cotisations sociales et les impôts sur les emplois à bas salaires. Il nous faut explorer la piste des éco-taxes pour alléger les coûts non salariaux du travail.

• Nous devons mettre en place des programmes très ciblés sur les chômeurs de très longue durée et les populations très défavorisées, afin de leur permettre de se réinsérer sur le marché du travail. Ces programmes seront inspirés par le principe des droits et devoirs réciproques.

• Examiner la situation de tous les allocataires, y compris les bénéficiaires d'allocation invalidité, d'âge actif, en fonction de leur aptitude à travailler, et réformer les services publics de l'emploi afin d'aider les personnes aptes à travailler à trouver un emploi correct.

• Soutenir la prise de risque des créateurs d'entreprise, en tant que moyen de sortir du chômage : ces risques sont très importants pour ceux qui s'y engagent et nous devons les aider à les assumer.

La politique de l'offre de la gauche permettra d'accélérer les changements nécessaires mais elle les rendra aussi plus faciles à supporter et à assumer.

S'adapter au changement n'est jamais aisé ; son rythme apparaît très rapide, encore plus avec les nouvelles technologies. En outre, ces changements détruisent inévitablement des
emplois, mais ils en créent de nouveaux.

Cependant, il peut y avoir des temps morts entre les pertes d'emplois dans un secteur et la création de nouveaux postes ailleurs. Indépendamment du bénéfice à long terme pour la société et l'économie nationale, certaines entreprises ou certaines communautés risquent de subir les inconvénients du changement bien avant d'en connaître les bienfaits. Pour cette raison, nous devons centrer nos efforts sur ces problèmes de transition. Les effets négatifs du changement seront d'autant plus douloureux qu'on aura attendu pour les affronter, mais il
Est naïf de croire qu'on peut s'en désintéresser.

L'ajustement sera d'autant plus aisé que les marchés du travail et de la production fonctionneront mieux. Les handicaps d'une trop faible productivité doivent être réduits si l'on veut que les salariés
Licenciés pour cause de productivité accrue retrouvent un emploi ailleurs. Le marché du travail a besoin d'un secteur à bas salaire afin de permettre les personnes peu qualifiées de trouver un emploi. Le système fiscal et les allocations peuvent s'ajouter aux bas salaires et par la même permettre des économies sur les budgets consacrés aux allocations chômage.
Tony Blair & Gerhard Schröder